lundi 20 juillet 2015

Expatriation, les français bougent

Chaque année, entre 60000 et 80000 personnes quittent la France pour s'installer à l'étranger, guidées par l'envie de booster leur carrière, d'élargir leurs horizons ou, tout simplement, d'inventer leur bonheur ailleurs. Une prise de risque pas toujours facile à faire accepter...

Un coup d'oeil sur le forum d'Expat United, réseau social (gratuit) destiné aux expatriés, suffit à mesurer l'ampleur du phénomène : quels que soient leur âge, leur milieu social, leur situation professionnelle et personnelle, nos compatriotes fourmillent d'envie de larguer les amarres.

En dix ans, le nombre de Français installés à l'étranger a augmenté de 35% (soit 60000 à 80000 émigrants supplémentaires par an) ; au 31 décembre 2013, 1,642 million de personnes étaient inscrites au Registre mondial des Français établis hors de France. Et encore, "C'est la moitié de la réalité !", estime Hélène Charveriat, déléguée générale de l'Union des Français de l'étranger, qui, avec les non-inscrits, chiffre même cette population à trois millions.
 Coaching professionnel Marseille
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"Trouver un endroit où se faire une place"
Avant d'être un enjeu politique, l'expatriation est d'abord une aventure personnelle aux desseins mêlés, et aux ressorts intimes. Certes, il y a du pragmatisme dans ce désir-là, notamment chez les jeunes diplômés, qui voient dans le départ une bonne façon d'ouvrir le champ des possibles : un poste plus intéressant, une progression de carrière plus rapide, un salaire parfois plus élevé, un emploi tout simplement, à l'heure où la crise paralyse l'embauche en France. Selon le baromètre 2014 de l'humeur des jeunes diplômés, réalisé par le cabinet Deloitte, plus d'un sur quatre voit son avenir professionnel à l'étranger...
Acquérir de l'expérience et des responsabilités, mettre de l'argent de côté et rentrer dans cinq ou dix ans... "Depuis leurs études, les jeunes vivent sans frontières", confirme Fabrice Mazoir, chef de projet éditorial de jobtrotter.com, un site dédié à la mobilité professionnelle à l'international. "Ils vont là où il y a du travail, et l'étranger est toujours un atout dans un CV. La motivation première, c'est trouver un endroit où se faire une place."
Même s'il faut parfois, pour cela, affronter le scepticisme ou les jalousies. Et savoir résister aux sirènes de l'immobilisme.

Comme un pari sur l'inconnu
Quitter sa zone de confort, parier sur l'inconnu pour embellir sa destinée : l'idée ne séduit pas seulement les moins de 30 ans aux attaches encore lâches. Les cadres aussi y songent fortement ­selon une récente étude du cabinet Boston Consulting Group, 94% d'entre eux se disent prêts à aller travailler à l'étranger (ou ont déjà sauté le pas). Et puis, "on oublie souvent de le dire, mais les familles aussi partent, guidées par le besoin de s'épanouir, de construire quelque chose qui leur ressemble", rappelle Hélène Charveriat.

C'est vrai qu'au départ, prendre autant de risques avec des enfants passait pour de la folie ! Mais nous sommes fiers de leur avoir montré qu'il ne faut pas hésiter à aller chercher son bonheur là où il se trouve. Même s'il faut parfois s'acharner..."Et accepter de laisser une partie de sa vie derrière soi, quitte à faire preuve d'un peu d'"égoïsme", observe la psychanalyste et coach Luce Janin-Devillars, auteur de Changer sa vie. Il n'est jamais trop tard (Michel Lafon). "Une telle décision suppose de prendre la mesure de ce qu'on va gagner et perdre, surtout qu'on laisse souvent de la famille en France... Partir exige d'être suffisamment sensible pour s'adapter au changement mais aussi apte à supporter la frustration et la critique."
"Désormais, chez moi, c'est ici"
Car, entre difficultés financières, choc culturel et éloignement familial, tout n'est pas forcément rose là où l'herbe est plus verte. "En France, les gens pensent que la vie d'expat' est incroyable, fait remarquer Anne Sellès, qui a passé un an autour du monde à interroger nos compatriotes émigrés. Mais il n'y a pas que des success stories comme on voit dans les médias ! Il y a aussi des Français normaux, qui ont une existence banale mais différente. Sans compter que les raisons qui poussent à partir peuvent dépasser l'entendement..."

Français de l'étranger : où sont-ils? Que font-ils?
Près de 51% d'entre eux résident en Europe (UE ou non).L'Amérique du Nord représente la deuxième destination des expatriés (13%).
Leurs secteurs d'emploi de predilection sont les services (commerce, tourisme, restauration...) pour 27% d'entre eux, l'education (14%), l'industrie (13%), l'administration (9%), les organisations internationales (8%) et les activites financieres (7%).
57% d'entre eux gagnent plus de 30000 euros nets par an (en 2012, le salaire médian français était de 20720 euros). 2 expatriés sur 10 sont des créateurs d'entreprise (contre 1 sur 10, il y a dix ans).financières (7%).

Source: "L'expatriation des Français, quelle réalité?", enquête réalisée, en mars 2014, par la Chambre de commerce et d'industrie de Paris-Ile-de-France.





mercredi 1 juillet 2015

Agir en coach, un livre passionnant

 Coaching professionnel
 Coaching professionnel

Reparution du livre "Agir en Coach - les bonnes pratiques du coaching professionnel" co-écrit par neuf coachs membres de la FFC Pro.

Cette nouvelle édition comporte de nombreuses mises à jour et compléments, même si l'esprit et le contenu global restent similaires. Paru initialement en 2007, l'ouvrage en était déjà à son deuxième tirage dès 2008.

Ce livre, pensé et soutenu par la Fédération, se veut à la fois théorique et pratique. Il a pour objectif d'expliquer simplement ce qu'est le métier de coach professionnel, et ouvre ainsi un chemin vers la professionnalisation du métier de coach.

Il donne la parole à des coachs qui pratiquent le métier dont ils parlent, pour permettre aux décideurs, aux prescripteurs, aux utilisateurs de coaching ainsi qu'aux coachs futurs professionnels de trouver des réponses à leurs principales questions sur le sujet, apportées par des professionnels du métier.



"Agir en Coach - les bonnes pratiques du coaching professionnel"
Edité chez ESF, collection Formation permanente.